Patients' anxiety and expectations: how they influence family physicians' decisions to order cancer screening tests

Can Fam Physician. 2005 Dec;51(12):1658-9.

Abstract

Objective: To compare the influence of physicians' recommendations and patients' anxiety or expectations on the decision to order four cancer screening tests in clinical situations where guidelines were equivocal: screening for prostate cancer with prostate-specific antigen for men older than 50; breast cancer screening with mammography for women 40 to 49; colorectal cancer screening with fecal occult blood testing; and colorectal cancer screening with colonoscopy for patients older than 40.

Design: Cross-sectional mailed survey with clinical vignettes.

Setting: British Columbia, Alberta, Ontario, Quebec, and Prince Edward Island.

Participants: Of 600 randomly selected family physicians in active practice approached, 351 responded, but 35 respondents were ineligible (response rate 62%).

Main outcome measures: Decisions to order cancer screening tests, physicians' perceptions of recommendations, patients' anxiety about cancer, and patients' expectation to be tested.

Results: For all screening situations, physicians most likely to order the tests believed that routine screening with the test was recommended; physicians least likely to order tests believed routine screening was not. Patients' expectations or anxiety, however, markedly increased screening by physicians who did not believe that routine screening was recommended. In regression models, the interaction between physicians' recommendations and patients' anxiety or expectation was significant for all four screening tests. When patients had no anxiety or expectations, physicians' beliefs about screening strongly predicted test ordering. Physicians who believed routine screening was recommended ordered the test in most cases regardless of patient characteristics. But patients' anxiety or expectations markedly increased the probability that the test would be ordered. The probability of test ordering went from 0.28 to 0.54 for prostate-specific antigen (odds ratio [OR] = 1.9), from 0.15 to 0.44 for mammography (OR = 2.8), from 0.33 to 0.79 for fecal occult blood testing (OR = 2.4), and from 0.29 to 0.65 for colonoscopy (OR = 2.2).

Conclusion: Differences in clinical judgment about recommended practice lead to practice variation, but physicians are also influenced by nonmedical factors, such as patients' anxiety and expectations of receiving tests. In terms of magnitude of influence, clinical judgment is more powerful than nonmedical patient factors, but patient factors are also powerful drivers of family physicians' decisions about cancer screening when practice guidelines are equivocal.

OBJECTIF: Vérifier de quelle façon les recommandations du médecin, et les attentes et les inquiétudes des patients influencent la décision de prescrire quatre examens de dépistage du cancer dans des situations cliniques où les directives sont controversées: dosage de l’antigène prostatique spécifique pour le cancer de la prostate, mammographie pour le cancer du sein chez les femmes de 40 à 49 ans, recherche du sang occulte pour le cancer colorectal et coloscopie pour le cancer colorectal chez les patients de plus de 40 ans.

TYPE D’ÉTUDE: Enquête postale transversale accompagnée de vignettes cliniques.

CONTEXTE: Colombie-Britannique, Alberta, Ontario, Québec et Île-du-Prince-Édouard.

PARTICIPANTS: Sur 600 médecins de famille en pratique active choisis au hasard comme participants éventuels, 351 ont accepté; 35 des répondants étaient toutefois inadmissibles (taux de réponse: 62 %).

PRINCIPAUX POINTS À L’ÉTUDE: Décisions de prescrire des tests de dépistage pour le cancer; attitudes des médecins vis-à-vis des recommandation, inquiétudes des patients à propos du cancer et attentes des patients sur l’éventualité de subir un test.

RÉSULTATS: Dans tous ces cas de dépistage, le médecins les plus susceptibles de prescrire les tests étaient ceux qui croyaient qu’il est recommandé de faire un dépistage systématique; ceux qui étaient d’avis contraire étaient les moins susceptibles de demander un tel examen. Toutefois, les attentes et les inquiétudes des patients entraînaient une forte augmentation des demandes de dépistage chez les médecins qui ne croyaient pas ces examens nécessaires. L’analyse de régression a révélé une interaction significative entre les recommandations du médecin et les attentes et les inquiétudes des patients pour les quatre tests de dépistage. En l’absence d’attentes ou d’inquiétude des patients, l’opinion du médecin était un élément majeur dans sa décision. Les médecins qui croyaient au dépistage systématique prescrivaient le test dans la plupart des cas, quelles que soient les caractéristiques des patients. Mais les attentes et les inquiétudes des patients augmentaient de beaucoup la probabilité qu’un test soit prescrit. Cette probabilité variait de 0,28 à 0,54 pour l’antigène prostatique spécifique (rapport de cotes [RC] = 1,9), de 0,15 à 0,44 pour la mammographie (RC = 2,8), de 0,33 à 0,79 pour la recherche du sang occulte (RC = 2,4) et de 0,29 à 0,65 pour la coloscopie (RC = 2,2).

CONCLUSION: La façon dont les directives sont appliquées est influencée non seulement par le jugement clinique du médecin, mais aussi par des facteurs non médicaux tels les attentes et les inquiétudes des patients à l’idée de subir un examen. Même si l’opinion du médecin est le facteur prépondérant, les facteurs reliés aux patients ont aussi une influence considérable sur la décision de prescrire un dépistage pour le cancer lorsque les lignes directrices sont ambiguës.

MeSH terms

  • Adult
  • Anxiety*
  • Decision Making*
  • Family Practice*
  • Female
  • Guideline Adherence
  • Health Care Surveys
  • Humans
  • Male
  • Mass Screening / statistics & numerical data*
  • Middle Aged
  • Neoplasms / diagnosis*
  • Neoplasms / psychology
  • Practice Guidelines as Topic
  • Practice Patterns, Physicians' / statistics & numerical data*