Background: Public opinion polls indicate that a majority of Canadians are in favour of euthanasia. However, there have been many criticisms of the validity of these findings. The objective of this study was to assess public opinion towards euthanasia while controlling for possible threats to validity indicated in the literature review.
Methods: A telephone public opinion poll was conducted in 2002 with a representative sample of the general population of Quebec (n = 991; response rate = 49.8%). Respondents were asked about their support for euthanasia and treatment withdrawal and, for comparison, were asked a previously used question on euthanasia (Gallup) which has been criticized for methodological problems. Respondents were also asked to distinguish between euthanasia and other end-of-life decisions in hypothetical scenarios.
Results: Eleven percent more people supported euthanasia with the Gallup question than the question developed in this study. Support for euthanasia (69.6%) was less prevalent than for treatment withdrawal (85.8%). Respondents who failed to distinguish between euthanasia and treatment withdrawal or withholding treatment in hypothetical scenarios were more likely to support euthanasia in public opinion poll questions. Furthermore, there is a significant relationship between opinions about the acceptability of euthanasia and inaccurate knowledge of the nature of euthanasia.
Interpretation: Public opinion polls on euthanasia must be interpreted in the light of the wording of the question. Education of the population concerning euthanasia and other end-of-life decisions may be considered to be an important prerequisite to engage in public debate concerning the legalization of euthanasia.
Contexte: Les sondages d’opinion révèlent que la population canadienne est majoritairement favorable à l’euthanasie. Toutefois, certains auteurs critiquent la validité de ces résultats. Cette étude vise à examiner l’opinion publique sur la question de l’euthanasie en prenant en compte les problèmes méthodologiques identifiés dans les écrits scientifiques.
Méthode: En 2002, un sondage d’opinion a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif de la population québécoise (n=991; taux de réponse=49,8 %). Les répondants ont été priés de donner leur opinion sur l’euthanasie et l’arrêt de traitement; pour fins de comparaison, on a également posé une question utilisée antérieurement par la firme Gallup et qui avait été critiquée pour des raisons de méthode. À partir de vignettes, les répondants devaient également distinguer l’euthanasie d’autres pratiques de fin de vie.
Résultats: L’appui à l’euthanasie était supérieur de 11 points de pourcentage avec la question Gallup qu’avec celle élaborée dans le cadre de notre étude. L’appui à l’euthanasie (69,6 %) était moins élevé que l’appui à l’arrêt de traitement (85,8 %). Les répondants qui n’ont pu distinguer l’euthanasie de l’abstention de traitement ou de l’arrêt de traitement à partir des vignettes étaient plus favorables à l’euthanasie. De plus, il y avait une relation significative entre l’appui à l’euthanasie et la méconnaissance de l’euthanasie, démontrée par le fait de ne pas avoir reconnu la vignette décrivant la situation d’euthanasie.
Interprétation: Les sondages d’opinion sur l’euthanasie doivent être interprétés en tenant compte de la manière dont les questions sont formulées. L’information de la population sur l’euthanasie et les autres pratiques de fin de vie devrait être considérée comme une condition préalable à un débat éclairé sur la légalisation de l’euthanasie.