Although tobacco use and smoking were introduced long ago, it was only recently that the nicotine contained in the tobacco leaves was recognized as an addictive substance acting on the central nervous system (CNS). However, even prior to this recognition, several studies have reported an association between smoking and psychiatric disorders. One of the many observations was that smoking cessation is accompanied by a marked increase in the probability of major depression. In parallel with the discovery of the neuronal nicotinic acetylcholine receptors and their extensive expression in the CNS, this association sheds new light on the influence of cholinergic transmission in depression. In this article, we examine the various modes of action of nicotine in the CNS and discuss the mechanisms by which this alkaloid can prevent or precipitate mood disorders, and the possibility of discovering new therapeutic avenues for the treatment of depression.
Aunque el empleo del tabaco y el fumar fueron introducidos hace mucho tiempo, sólo recientemente se ha reconocido que la nicotina contenida en las hojas de tabaco constituye una sustancia adictiva que actúa en el sistema nervioso central (SNC). Sin embargo, aun previo a este reconocimiento diversos estudios habían demostrado una asociación entre el fumar y los trastornos psiquiátricos. Una de las muchas observaciones fue que el dejar de fumar se acompañaba de un marcado aumento en la probabilidad de presentar una depresión mayor. En paralelo con el descubrimiento de los receptores nicotínicos neuronales de acetilcolina y su extensa expresión en el SNC, esta asociación ha aportado nuevas luces acerca de la influencia de la transmisión colinérgica en la depresión. En este artículo se examinan varios modos de acción de la nicotina en el SNC y se discuten los mecanismos mediante los cuales este alcaloide puede prevenir o precipitar los trastornos del ánimo, y la posibilidad del descubrimiento de nuevas alternatives para el tratamiento de la depresión.
Bien que la consommation de tabac soit entrée dans les mœurs de nos sociétés, il y a plusieurs centaines d'années, ce n'est que très récemment que la nicotine, qui est présente dans les feuilles du tabac, a été reconnue comme provoquant une dépendance au niveau du système nerveux central. De nombreuses études ont mis en évidence des associations entre certaines maladies psychiatriques et le comportement tabagique. L'une de ces associations est l'augmentation du risque de dépression majeure chez les fumeurs en sevrage. Les découvertes effectuées dans le domaine de la recherche fondamentale avec la mise en évidence des récepteurs de l'acétylcholine à haute affinité pour la nicotine dans le système nerveux central ont révêlé des mécanismes jusque-là insoupçonnés sur l'importance du système cholinergique dans les processus cognitifs et la dépression. Dans ce travail, nous examinons les modes d'action de la nicotine dans le système nerveux central et nous discutons des mécanismes par lesquels cet alcaloïde peut empêcher ou précipiter des troubles de l'humeur. Cette revue a également pour but de stimuler les réflexions sur de nouvelles voies thérapeutiques dans le traitement de la dépression.